Bouts du monde est une revue trimestrielle dédiée aux carnets de voyages. J’ai rencontré son équipe alors que je donnais une formation au NM CUBE (l’incubateur du Ouest Média Lab, basé à Nantes). Ils m’ont fait part de leur besoin de refondre leur site internet afin d’en améliorer l’expérience utilisateur, mais aussi du besoin de moderniser leur identité graphique.

Objectif de la refonte UX : valoriser le parcours d’achat, améliorer le maillage éditorial et minimiser le poids des pages pour un SEO optimal

View Project

Lors de mon premier travail d’audit UX, le constat était que le site ne valorisait pas assez le parcours d’achat : l’objectif étant de mettre en avant le dernier numéro en cours, je devais alors créer une vitrine pour cet ouvrage et mettre en avant aussi bien l’aperçu éditorial (thématiques, pays, sujets des carnets…) que la possibilité de pouvoir simplement le commander. Deuxièmement, il fallait repenser le maillage et l’arborescence du site, en resserrant le parcours de l’internaute autour de l’angle éditorial (pays, thématiques de numéros…)

Enfin le troisième objectif était d’améliorer le poids des pages : nous avons réussi à diminuer le poids des pages de 50%. Cela optimise autant l’expérience mobile, que le référencement naturel du site. C’était un enjeu important, c’est pourquoi j’ai choisi de travailler avec le développeur Théo Baës, possédant ses propres solutions d’hébergement et une pratique du dev tournée vers l’éco-conception (serveurs, structure des pages, code…). Et biensûr dans cette démarche d’éco-conception, côté UX, il s’agissait d’orienter la refonte vers une sobriété fonctionnelle, j’ai donc : simplifier la navigation en fragmenant les contenus, passé en retrait l’utilisation de la map-monde intéractive, supprimé le graphisme d’arrière plan

à propos des utilisateurs :

Le manque d’optimisation UX s’illustre par le temps de consultation des pages très faible par rapport au contenu proposé en profondeur. Les visites menaient vers peu de transformation en achat alors que les attentes principales des lecteurs (à 55% des femmes entre 45 et 60 ans) étaient pourtant « la découverte de chaque n° / le plaisir de lire » et que leur objectif était « l’achat ponctuel ou l’abonnement à la revue ». Il fallait alors retrouver sur le digital, ce confort de lecture, proposer une fluidité de navigation et cultiver cette sérendipité pour espérer concrétiser de futurs abonnements et fidéliser les lecteurs.

Objectif de la refonte graphique : repenser le logo et développer une identité graphique mettant en abîme le contenu éditorial lui-même

En ce qui concerne le design d’interface, mon parti-pris était de laisser une large place aux images : très graphiques, ce sont elles qui portent intrinsèquement les valeurs de la revue. Les couleurs de l’interface n’ont alors qu’un rôle de repère fonctionnel : vert pour les boutons d’actions, jaune pour tout ce qui concerne les offres commerciales… Le reste de l’UI, est porté par les contrastes typographiques et les textures qui font écho à celles déjà présentent dans la revue papier.

à propos des utilisateurs :

Bien que beaucoup de lecteurs habitués « adorent la revue et ne souhaitent rien changer » d’autres le trouve le site un peu « vieillissant ». Il fallait donc moderniser le site dans son aspect visuel et sa structure, mais aussi sur ses canaux de communications (type instagram) pour conquérir un nouveau lectorat.


Une stratégie visuelle globale : via une refonte de l’identité print, déployée ensuite sur les réseaux sociaux

En ce qui concerne le support print : j’ai repensé le logo en y apportant plus de graisse dans le dessin de ses lettres. Pour plus d’impact visuel. Mais aussi quelques subtilités dans le dessin des « O » en les dessinant avec des brush façon pinceau, ou encore des patterns de papiers déchirés, comme une mise en abîme du carnet de voyage et de l’humain derrière ces objets. J’ai décliné cette identité sur les réseaux sociaux, afin de prolonger le contenu éditorial de la revue sur plusieurs canaux, tout en gardant une cohérence visuelle. J’ai donc proposé plusieurs templates de stories pour relater les récits de voyageurs et ramener de l’audience vers le site.